Roller Hockey Féminin

Katie Hills : une « opportunité de jouer en France »

Cette saison, c’était l’une des joueuses étrangères qui évoluait dans le championnat féminin français. Rencontre avec Katie Hills, habituée de la sélection nationale britannique et top scoreuse de l’équipe féminine des Charleville-Mézières. Depuis l’interview, Katie a décroché le titre en championnat féminin N2 avec son équipe française.

English version below

« J’ai toujours eu la chance d’avoir de supers équipiers »

Depuis combien de temps joues-tu au hockey, et comment tu as découvert le sport ?

Je joue depuis maintenant 18 ans – et c’est une longue expérience ! J’ai commencé à jouer après avoir vu le film des Mighty Ducks. Mes amis et moi jouions pendant des heures dans la rue, et puis ma mère a trouvé une équipe locale pour moi.

Katie Hills, Charleville Mézières - photo Arnaud Guyonvarc'h

Tu joues également au hockey sur glace. Est-ce que la glace et le roller sont complémentaires selon toi ?

Oui tout à fait, c’est réellement complémentaire. Je trouve que le hockey sur glace permet d’apprendre de bonnes positions, mais l’habileté et la vitesse du roller-hockey m’aident aussi beaucoup sur la glace.

Depuis combien de temps joues-tu avec la sélection britannique ? Quels en sont tes meilleurs souvenirs ?

Ma première sélection, c’était il y a 16 ans ! Et je suis restée dans l’équipe depuis, j’ai donc joué beaucoup de matchs. Les seuls tournois que j’ai manqués, c’est quand j’étais à l’université parce que malheureusement, le roller-hockey n’est pas financé en Grande-Bretagne et je ne pouvais pas me le permettre. Mon meilleur souvenir est en fait lié au coaching, et non en tant que joueuse. J’ai coaché la sélection junior féminine anglaise au mondial en France (à Toulouse, NDLR), et elles ont décroché la médaille de bronze. J’étais super fière d’en faire partie !

En Grande-Bretagne, tu joues avec les garçons. Est-ce facile pour les joueuses de prendre une place dans les équipes masculines ?

De mon point de vue, j’ai toujours eu la chance d’avoir de supers équipiers, qui m’ont jugé sur mes capacités et non mon genre. La difficulté, c’est de maintenir l’engagement et la vitesse dont j’ai besoin pour jouer avec les garçons, en particulier parce que je joue dans notre ligue majeure. Mais j’aime ce défi de jouer au plus haut niveau !

Tu as donc coaché les juniors à Toulouse : qu’est-ce que tu aimes à propos du coaching, et est-ce que tu en as d’autres expériences ? 

J’aide à entraîner les équipes junior dans mon club, et j’aime beaucoup cela. La possibilité d’aider de jeunes joueurs à trouver le même amour que moi pour ce sport est fantastique. Et quand ils acquièrent de nouvelles compétences, ou qu’ils gagnent un match important, la fierté que cela procure est aussi savoureuse que le réaliser soi-même.

« J’ai été très impressionnée par le niveau d’équipes comme Lyon »

Qu’est-ce qui t’a amenée au roller-hockey français ?

J’ai été contactée par le manager de l’équipe de Charleville, qui m’a demandé si j’étais intéressée pour jouer avec leur nouvelle équipe, pour laquelle ils cherchaient une joueuse expérimentée. En Grande-Bretagne, le roller-hockey féminin est pratiquement non-existant. Et j’étais jalouse de l’organisation en France et en Espagne, alors j’ai sauté sur cette opportunité de jouer en France !

Katie Hills, Charleville Mézières - photo Arnaud Guyonvarc'h

Qu’est-ce que tu penses du niveau du roller-hockey féminin en France ? Est-ce que cela a été facile, ou difficile, de se faire au championnat féminin français ? 

Il y a une nette différence entre les équipes de N1 et de N2, mais cela a été sympa de jouer contre les deux ! J’ai été très impressionnée par le niveau d’équipes comme Lyon. Et j’aimerais beaucoup amener une équipe féminin britannique pour voir ce qu’un match donnerait ! J’aurais aussi bien aimé jouer contre plus d’équipes de niveau N1, j’ai regardé Ris et Lyon jouer le tournoi européen et leurs matchs étaient vraiment intéressants.

Le point le plus difficile pour moi, c’était l’arbitrage ! En Grande-Bretagne,  l’arbitrage ne siffle pas autant de pénalités pour les fautes de crosse, alors j’ai passé pas mal de temps en prison pour mes premiers matchs. Maintenant heureusement ma contribution sur la feuille de match, c’est plutôt les buts que les pénalités…

« Aider à développer le hockey féminin en Grande-Bretagne »

Est-ce qu’il y a d’autres différences selon toi ? 

Déjà, le fait même qu’il y ait une ligue féminine pour commencer ! Nous n’en avons pas en Grande-Bretagne et c’est vraiment dommage. C’est facile de comprendre pourquoi l’équipe de France féminine fait mieux que la sélection britannique…

Il n’y a pas de championnat féminin britannique pour le moment. J’espère que je peux tirer parti de cette expérience cette saison, pour aider à développer le hockey féminin en Grande-Bretagne.

Et si tu devais donner des conseils à une joueuse étrangère qui souhaite venir en France ?

Le faire ! Cela a été une super expérience et j’ai adoré. J’espère juste que je pourrais revenir la saison prochaine et jouer en N1 !

English version

Katie Hills : « I jumped at the opportunity to come and play here »

How long have you been playing hockey, and how did you begin playing hockey ?

I have been playing for 18 years now – a very long time! I started playing after watching the film Mighty Ducks. My friends and I played for hours on the street and from there my mum found a local team for me.

You also play ice hockey. Would you say inline and ice are complementary ?

I think they are definitely complementary. I find ice hockey teaches great positional sense, but the skill and speed of inline hockey definitely helps me on the ice.

How long have you been playing with the GB national team ? What are you best memories so far ?

My first GB appearance was 16 years ago, and I’ve been in the team ever since, so I’ve played a lot of games ! The only tournaments I’ve missed were when I was at university because unfortunately inline hockey is not funded in the UK and I couldn’t afford to go. My best memory from go actually comes from coaching, not playing – I coached the GB junior women’s team in France and they achieved a bronze medal, I was super proud to be a part of that !

Katie Hills, Charleville Mézières - photo Arnaud Guyonvarc'h

« I love the challenge of playing the highest level »

In Great-Britain, you were playing with the boys : is it easy for women players to fit in men’s teams ?

From my perspective I have always been lucky enough to have great teammates, who have judged me only on ability not on my gender. The most difficult part is maintaining the strength and speed I need to compete with the guys, particularly because I play in our highest league. But I love the challenge of playing the highest level.

You’ve been coaching the girls national team in Toulouse too : do you have other coaching experiences, and what do you like about coaching ?

I help to coach the junior teams in my club, and I absolutely love it. The opportunity to help younger players find the same love I have for the game is amazing, and when they learn new skills, or win a big game the sense of pride that gives is every bit as good as achieving something myself.

What brought you to french inline hockey ?

I was contacted by the manager of the Charleville team who asked me if I would be interested in coming to play, as they were a very new team and wanted some experience. Women’s inline hockey in the UK is pretty non existent and I am very jealous of the set ups in France and Spain, so I jumped at the opportunity to come and play here.

« I was very impressed with the level of teams like Lyon »

What do you think of the level of women’s inline hockey in France ? Has it been easy, or difficult, to ajust to the french women championship ?

There is clearly a big difference between the N1 and N2 teams, but it has been fun to play against both. I was very impressed with the level of teams like Lyon, and would love to bring a women’s team from the uk to play and see how we could do ! I would have also loved to play against more N1 teams as when I watched Ris and Bordeaux at the European tournament their game looked very good. The hardest thing to adjust to was the referees ! In the UK the referees do not call many stick penalties, so I spent a lot of time in the box my first few games – thankfully now my main contribution on the game sheet is goals not penalties !

Are there any major differences ? 

Just the fact there is a league for a start. We do not have a women’s league in the UK which is a big shame. It is easy to understand why the French national team does so well compared to GB.

What can you say about french women championship, compared to british women championship ?

Like I say there is no women’s league in the uk at the moment. I hope I can take some of my experience from this season to help develop the women’s game in the UK.

If you were to give advices to any foreign player looking to play in France, what would they be ?

Just do it ! It has been a fantastic experience, and I have really enjoyed it. I just hope I can return next season and also play N1 !

Photos Arnaud Guyonvarc’h

 




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